LA DURANCE

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LA RIVIÈRE

La Durance est une rivière alpine en pays méditerranéen. C’est ainsi qu’elle a toujours apporté ses eaux de fonte des neiges dans des régions qui manquaient cruellement d’eau au printemps et en début d’été. En revanche, l’influence méditerranéenne l’emporte nettement dans la formation des crues dont les plus fortes ont généralement lieu à l’automne. Les débits soutenus et l’important transport de graviers donnent naturellement à la Durance une morphologie en tresses. C’est-à-dire un lit à bras multiples fortement mobiles dont les bancs sont composés de graviers et galets.

SES AMÉNAGEMENTS

Les aménagements de 1955 ont artificialisé le fonctionnement de la Durance. Les grandes retenues de Serre-Ponçon sur la Durance et de Ste Croix sur le Verdon permettent de stocker l’eau des fontes de neige et des précipitations pour pouvoir satisfaire d’importants usages, notamment en été pour l’irrigation ou en hiver pour la production électrique.

Le débit moyen naturel de la Durance est d’environ 180 m3/s à Mirabeau. La majeure partie de ce débit est désormais dérivée vers le canal industriel en aval du barrage de Serre-Ponçon. En dehors des épisodes de crues, il a longtemps été laissé dans la rivière un débit variant entre 2 et 4,5 m3/s entre Serre-Ponçon et le Rhône.

Depuis 2014-2015, les débits en rivière ont été doublés et/ou saisonnalisés.

LES DÉBITS DE LA DURANCE

Du barrage d’Espinasses à celui de St Lazare : de 4 à 4.4 m3/s

Du barrage de St Lazare à Cadarache : environ 6 m3/s d’octobre à mars et 8.5 m3/s d’avril à septembre

De Cadarache au barrage de Bonpas : environ 9 m3/s

Du barrage de Bonpas au Rhône : 4.7 m3/s du 1 juillet au 30 septembre, 9.4 m3/s d’octobre à mi-avril et 15 m3/s de mi-avril à fin juin

Des principes de gestion intégrée qui font leurs preuves

Lors de la seconde moitié du XXe siècle, la modification des débits et les extractions dans le lit ont profondément modifié la morphologie de la Durance. Le lit s’est resserré et le tressage vif ne persistait dans les années 1990 que dans quelques zones mais sous une forme dégénérée.

Ce constat et les lourds dégâts générés par les crues de 1994 ont permis au SMAVD de lancer un important travail de restauration et de préservation du fonctionnement de la Durance. Les actions menées depuis lors, notamment grâce au partenariat fructueux d’un contrat de rivière, ont permis un regain de plus de 30% des linéaires de rivière en tresse en 30 ans. La mise en place d’une gestion intégrée de la rivière a ainsi fait ses preuves au bénéfice de la biodiversité, d’une capacité naturelle à mieux écouler les crues, de paysages uniques, d’une ressource en eau de qualité, de 300 000 riverains et de nombreux usagers de la rivière. 

LES AFFLUENTS EN GESTION

Inondations, sécheresse, biodiversité : 25 affluents de la Durance pris en gestion par le SMAVD

Le SMAVD prend en charge la gestion d’une vingtaine d’affluents non-gérés de la Durance, à forts enjeux sur la ressource en eau, la biodiversité et les crues. Cela signifie un entretien et restauration des cours d’eau sur 400 km de linéaire, soit près du double du linéaire actuellement géré en Durance. Une première en termes de gestion mutualisée. Les premiers travaux d’entretien débutent début 2024.

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