LES AFFLUENTS EN GESTION

L’ANALYSE DE 400 km de cours d'eau

Conscients de la nécessité de réaliser l’entretien de certains cours d’eau, parfois délaissés depuis de nombreuses années, plusieurs intercommunalités du bassin de la Durance ont délégué la compétence milieux aquatiques et prévention des inondations (GEMAPI) au SMAVD.

Sur le bassin versant de la Durance, le SMAVD (Syndicat Mixte d’Aménagement de la Vallée de la Durance), aux côtés d’autres syndicats de rivières, s’est ainsi vu confier la gestion de 25 affluents de la Durance, sur près de 400 km de linéaire, de Serre-Ponçon à Avignon. Ils ont ainsi été prospectés par les équipes du SMAVD à pied et par drone entre les Hautes Alpes, les Alpes de Haute-Provence, les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse.

Au regard des premiers éléments constatés, le SMAVD s’est ainsi fortement investi pour mieux protéger du risque en appui aux collectivités, notamment par :

 

  • Mise en place d’une veille météo et des capteurs de débits pour apporter une information aux gestionnaires de la crise ;
  • Des opérations sur la morphologie, dans le cadre d’une approche qui tient compte des milieux aquatiques ;
 

Des études sont lancées sur des secteurs à forts enjeux, le Jabron et Vançon, le Sasse dans les Alpes de Haute Provence, l’Eze et le Marderic pour le Vaucluse et l’anguillon sur les Bouches-du-Rhône. Le déploiement des stations de mesure des débits sur les affluents, associées à un logiciel d’annonce des crues à partir des prévisions de précipitations, ont été testés avec succès lors des évènements de décembre 2023.

HISTORIQUE : LES CRUES DE 2019 ONT MONTRÉ l’IMPORTANCE DE LA PRISE EN CHARGE

Gestionnaire de la Durance depuis 1976, le SMAVD a lancé en 2018 une mission d’étude des bassins versants affluents de la Durance, réalisée dans le cadre de conventions d’appui signées avec huit intercommunalités de trois départements différents (CA Gap-Tallard-Durance, CC Sisteronais Buëch, CC Jabron-Lure Vançon-Durance, CA Provence-Alpes-Agglomération, CC Territoriale-sud-Luberon, CA Luberon Monts-de-Vaucluse, CA Terre-de-Provence, Métropole-Aix-Marseille-Provence).

 

Fort de son expérience en la matière, le SMAVD a décelé des problématiques multiples pour les territoires concernés. Les évènements pluviométriques de décembre 2019, et les crues qui en ont résulté ont été particulièrement marqués sur ces bassins versant avec des désordres importants et conséquences dramatiques selon les endroits. Cela a conforté les résultats des études menées par le SMAVD.

UN PROGRAMME EN 2024

Lancement en 2024

Cette expertise, qui a permis d’identifier les besoins sur chacun des cours d’eau aboutit à une programmation de travaux annuels qui s’échelonne de 2024 à 2027.

 

A ce titre, le SMAVD met en œuvre un PPRE* sur leurs territoires. *Plan Pluriannuel de Restauration et d’Entretien

 

L’élaboration de ce programme, qui doit répondre aux obligations réglementaires avant d’être validé par les services de l’Etat, s’achèvera fin 2023 pour un démarrage des travaux début 2024 sur plusieurs affluents de la Durance. 

Le programme de travaux est conçu pour traiter les enjeux de la rivière dans leur ensemble :

  • L’entretien de la végétation est pensé de façon à favoriser la biodiversité (prise en compte des essences, maintien d’arbres
    sénescents, restauration des continuités de la forêt alluviale) tout en améliorant l’écoulement de l’eau pour limiter le risque d’inondation (enlèvement des embâcles).
  • La restauration de la forêt alluviale permet également de faire face aux sécheresses, en contribuant au maintien des zones
    humides et à la recharge des nappes phréatiques.

 

Les affluents, cours d’eau privés


Si la Durance présente la particularité d’être une rivière domaniale (relevant du domaine publique), ses affluents, eux sont des cours d’eau privés. C’est donc aux propriétaires riverains ou aux intercommunalités (SMAVD) d’en assurer la bonne gestion. 

Celle-ci réside dans des travaux sur la végétation des berges et du lit, qui consistent en des opérations de bûcheronnage, de débroussaillage, d’élagage ou de plantations, permettront de répondre aux enjeux locaux tout en adoptant une vision globale de la rivière.

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